Skip to main content

Mammite vache

La mammite est l’une des principales maladies et des premières causes de réforme prématurée des vaches. Cette inflammation de la mamelle impacte la production laitière, la qualité du lait et le bien-être animal. Une prévention efficace permet de limiter les pertes économiques et d’améliorer la santé du troupeau.

La mammite chez la vache est souvent liée à un environnement mal maîtrisé. Une hygiène insuffisante des logettes ou un nettoyage irrégulier des stabulations paillées favorise la prolifération bactérienne. Les dysfonctionnements de la machine à traire ou du robot de traite (niveau de vide, pulsation, manchons usés) peuvent provoquer des lésions au niveau des trayons, facilitant l’entrée des agents pathogènes. Le sphincter du trayon, première barrière naturelle contre les bactéries, doit donc être préservé.

En cas de mammite aiguë, la vache peut présenter une forte fièvre ou, au contraire, une hypothermie, refuser de s’alimenter, rester couchée, et dans certains cas, cela peut conduire à la mort. Le pis est souvent gonflé, chaud et douloureux, et le lait modifié (caillots, sang). Une mammite peut aussi être subclinique, détectée uniquement par un taux élevé de cellules somatiques dans le lait. 

La prévention des mammites repose sur une hygiène rigoureuse en salle de traite, la désinfection systématique des trayons avant et après chaque traite, ainsi qu’une gestion quotidienne de la litière pour garantir un logement propre et sec.

L’alimentation joue également un rôle clé. Une ration équilibrée en minéraux, notamment en calcium et magnésium, favorise une bonne contraction du sphincter du trayon. Ainsi, les pertes de lait entre les traites sont limitées et les risques d’infection réduits. Une attention particulière doit être portée à la phase de tarissement. Il est essentiel d’y gérer l’alimentation, les risques métaboliques (notamment via l’équilibre BACA), et d’adopter des mesures d’hygiène strictes. L’usage d’obturateurs internes peut renforcer la protection du trayon durant cette période.

L’objectif est clair : permettre à la vache de vêler en pleine santé, avec une mamelle saine et fonctionnelle. 

Lorsqu’une vache est atteinte, un traitement rapide est nécessaire pour éviter la propagation de l’infection. Les antibiotiques sont souvent utilisés, mais leur usage doit être raisonné pour limiter l’antibiorésistance. Une bonne gestion du tarissement, avec une surveillance accrue et un apport nutritionnel adapté, permet de réduire les récidives et de favoriser une nouvelle lactation en toute sérénité.